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Questions sur les cMoocs pour la dernière d’Itypa qui, tel un phénix, pourrait bien renaître de ses cendres ?

13 Décembre 2012, 12:04pm

Publié par Pib

Bonjour. Pour la dernière d’Itypa, je restreins volontairement mes questions à Marcel Lebrun, sur le cMooc et l’après Itypa, ce qui a le mérite à mes yeux de déboucher sur des applications concrètes, opérationnelles et à relativement court terme, même si des questions politiques, stratégiques,… seraient probablement plus fondamentales pour la formation tout au long de la vie.

Pré-requis

Une fois les pré-requis d’entrée dans un cMooc définis (auto direction de sa formation, auto organisation de ses activités d’apprentissage, maîtrise minimum de quelques outils, représentation de soi dans un univers virtuel,…), ce qui reste en bonne partie à faire, comment élaborer le dispositif pour répondre à ce déficit de compétences initial ? L’hypothèse sous-jacente étant que, laisser la réponse au fonctionnement du Mooc lui-même est contre-productif en termes d’abandons, de découragement,… Si j’en juge par mes observations, les participants actifs et visibles dans les diverss contributions et supports sont a priori des gens qui ont déjà un bon niveau de départ. La pertinence et la maîtrise dont ils ont fait preuve a pu renvoyer un beau sentiment d’incompétence aux plus novices et aux moins assurés. La conclusion pouvant être : le cMooc, c’est pour les geeks. Donc un beau paradoxe : ceux qui ont (un peu, beaucoup) d’avance et qui sont les tuteurs indispensables aux autres font feraient (c’est une hypothèse) fuir les newbies et les noobs ?

Postures (un peu provocateur, mais c’est pédagogique)

La posture évangélique et des affirmations parfois dithyrambiques de participants pionniers d’Internet et des cMoocs ainsi que l’affirmation univoque des bienfaits du partage, de l’entraide et de la collaboration dans un monde un peu asexué de bisounours ne contribue-t-elle pas à freiner, voire empêcher l’expression des questions, des doutes, voire des critiques (il y en a eu mais peu) des novices, des peu assurés, des hésitants,… ? Alors que cette expression, difficile dans un espace public virtuel, est au cœur de l’apprentissage de ce cMooc ? La question : quelle communication, quelle posture des intervenants (tous ceux qui interviennent, parlent, écrivent, dessinent,…) est la plus favorable à l’apprentissage et, notamment, à la motivation et l’engagement dans la formation ? (Ceux qui se sont exprimés sont ceux qui ont témoigné du dépassement de leurs blocages, il me semble ; a priori, les autres n’en disent rien et ils restent dans l’ombre ou s’en vont vaquer à d’autres occupations.

Communication

S’il est bien confirmé que les (ou beaucoup des) gens des métiers de la formation (enseignants et autres formateurs, ingénieurs formation,…) ont disparu des radars Itypa, qu’est-ce qui a bien pu les dérouter à ce point ? Je ne pose pas la question en termes de questionnement du métier, de la professionnalité ou de l’identité des professionnels de la profession mais du point de vue du Mooc : qu’est ce que cela dit de la difficulté d’appréhender l’objet cMooc, d’en comprendre le fonctionnement, de le faire comprendre à de nouveaux arrivants et, plus difficile, à des débutants Internet et activités en ligne ? Dire au participant lambda au bout de quelques semaines qu’il en en train de se noyer mais que c’est pour son bien puisque cela va l’obliger à auto construire son parcours est un peu court et cela mérite d'être bien présenté au tout départ. Personnellement, j’ai mis plusieurs semaines à le saisir alors que la compréhension de l’ingénierie du bidule était un de mes points d’entrée dans le dispositif.

eTuteur cMoocquien

Quelle seraient les diverses fonctions de tuteur dans les cMoocs ? Notamment : une distinction entre des tuteurs institués dès le départ et les tuteurs pairs qui émergeraient au fur et à mesure du déroulement serait-il une piste à suivre ? Comment les professionnaliser ? Question subsidiaire : comment valider leur activité tutorale (puissant moyen de motivation et de professionnalisation du Mooc) ?

Validation

Au-delà de l’autoévaluation et de la validation par les pairs, la VAE, malgré ses imperfections, ne serait-elle pas une des formules de validation des acquis du cMOOC (certification de type B2I,...) ?

Professionnalisation des cMoocs

Au-delà de ce 1er cMooc francophone, comment professionnaliser les cMoocs ? Et notamment : quelle ingénierie des cMoocs ? : toutes les questions posées dans Itypa sur le fonctionnement du Mooc lui-même (qui a parfois eu tendance à faire de l’ombre à l’objectif central d’élaboration de son EAP) montrent bien que l’objet est encore en émergence. Une comparaison des cMoocs ayant existé ou en cours a-t-elle été faite et ne permettrait-elle pas d’établir des types de fonctionnement ? Question subsidiaire : au vu de l’expérience Itypa, comment nos vaillants animateurs voient-ils l’ingénierie du 2è Mooc francophone ? (allez, 3 pistes ).

J’arrête là même s’il y aurait bien d’autres pistes à creuser sur la contribution des cMoocs à la formation tout au long de la vie.

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O
Bonjour,<br /> <br /> Je trouve vos questions très pertinentes. Je ne sais quelles seront les réponses apportés ce soir par nos intervenants ou plus tard sur ITyPA ou ailleurs...Personnellement elles me permettent de factualiser certaines interrogations sur les conditions de réussites d'un apprentissage collaboratif. Celui-ci est en effet loin d'être évident à concevoir, organiser, suivre, évaluer si l'on souhaite que les apprenants adhèrent à ce type de dispositif.et au final développent des savoirs et des compétences.<br /> Merci<br /> Olivier
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P
Bonjour Olivier. J'aime bien votreformule &quot; les conditons de réussite d'un apprentissage collaboratif ... (sont) ... loin d'être évident(es) à concevoir, organiser, suivre, évaluer &quot; car elles élargisent mon propos. Je prépare mon bilan d'Itypa qui tentera d'aborder ces questions (notamment). A bientôt.